Comment la rénovation électrique peut-elle améliorer le DPE ?

Une installation électrique défaillante empêche la réalisation de travaux favorables au DPE, même si le diagnostic n’a pas vocation à détecter les anomalies électriques.
Installation de prises électriques

L'installation électrique domestique n’est pas directement étudiée dans le cadre du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). En revanche, en cas d’anomalie, les travaux de rénovation électrique doivent être achevés avant la mise en place de nouveaux systèmes et équipements favorables au DPE.

Des anomalies sur 83 % des installations électriques de plus de 15 ans

Le baromètre de l’ONSE 2024 rapporte des chiffres toujours aussi alarmants sur l’état des installations électriques de plus de 15 ans. Le taux d'anomalie s'établit à 83 % sur le parc des logements plus anciens, contre 85 % en 2021. Malgré une légère baisse, on compte au moins 1 anomalie dans 4 logements sur 5. 

En parallèle, les études sur la performance énergétique des logements montrent de graves déperditions thermiques et des consommations excessives dans les bâtiments anciens. En l'occurrence, ceux construits avant les premières réglementations thermiques sont les plus problématiques.

Un logement avec des défauts de performance énergétique importants a donc de fortes chances de présenter une ou plusieurs anomalies électriques. Autrement dit, la rénovation énergétique et la rénovation électrique vont de pair.

La rénovation électrique : une priorité

Avant d'entreprendre un vaste chantier de rénovation énergétique en vue d'améliorer le classement du bien au DPE, il faut s’assurer de travailler sur des bases solides. Il ne vous viendrait pas à l’idée de recouvrir un plancher manifestement délabré sans un traitement adapté. Le même principe vaut pour l'installation électrique, dont il convient de vérifier l’état et la conformité avant d'envisager la mise en œuvre de nouveaux équipements.

Le rapport de l’ONSE 2024 présente plusieurs pistes d'anomalies électriques fréquemment observées :

  • les prises de terre défectueuses ;
  • les défauts de protection contre les surintensités ;
  • les mauvaises liaisons équipotentielles dans la salle de bain ;
  • le non-respect du zonage prévu dans les pièces d’eau…

Le diagnostic de performance énergétique n’a pas vocation à mettre le doigt sur les anomalies électriques. En revanche, ces défaillances peuvent empêcher la réalisation de travaux pouvant améliorer le DPE.

Cas où l'installation électrique empêche des travaux favorables au DPE

La consommation en énergie de chauffage est un élément déterminant pour améliorer le DPE. Il s’agit du premier poste de dépense en énergie des ménages français. Dans toutes les pièces, la chaleur doit pouvoir être diffusée de façon optimale. Or, l'installation d’un nouveau radiateur ou d’un sèche-serviette peut être empêchée dans au moins deux cas de figure en lien avec l’installation électrique.

Circuits électriques de la salle de bain

Les circuits électriques qui alimentent les appareils branchés et l'éclairage de la salle de bain doivent être protégés par un interrupteur différentiel de 30 mA.

Ce type d’interrupteur est conçu pour détecter les fuites de courant et couper l'alimentation afin de prévenir les risques électriques pour les personnes. La valeur de 30 mA représente le seuil de tolérance au-delà duquel l'intensité n’est plus tolérée. Chaque année en France, on compte environ 200 décès par électrocution et plusieurs milliers d’incidents ayant entraîné des séquelles.

Pas question de brancher un appareil neuf (ou de garder un vieil appareil branché) sur un circuit qui n’est pas aux normes. Vous devrez donc faire réaliser les travaux de rénovation électrique avant de poser des équipements pouvant faire monter le logement en performance.

Les zones de sécurité électrique de la salle de bain

La rénovation du système de chauffage en place dans la salle de bain peut se révéler plus ou moins difficile selon la place disponible. La norme NFC-15-100 prévoit en effet un zonage bien précis pour réduire les risques d'électrocution alors que la résistance électrique d’un corps mouillé est considérablement diminuée.

La zone 0 correspond à la baignoire ou au receveur de douche. La zone 1 englobe ces ouvrages et les volumes qui se trouvent au-dessus jusqu’à 2,25m. Ici, la pose d’un émetteur de chauffage électrique n’est pas permise. Ces appareils ne peuvent être installés qu'en zone 2 ou « hors volume ».

Si la position de prise de courant ne permet pas une fixation en zone sûre, il faudra revoir l’accès à ces éléments de l'installation électrique.

Une installation électrique fiable pour le pilotage intelligent

Le DPE peut fournir une estimation de consommation à l'année et tenir compte des consommations passées. Or, dans un logement équipé d’un système de pilotage intelligent des équipements, les dépenses en énergie sont plus faciles à maîtriser.

L’éclairage, les émetteurs de chauffage, les volets roulants, et tous les appareils électriques connectés peuvent être pilotés depuis un outil de commande centralisé. Ces systèmes de contrôle et de programmation fonctionnent très bien, à condition qu’aucun maillon de la chaîne ne fasse défaut.

Si, par exemple, la sonde qui relève la température ambiante est défectueuse, le chauffage ne sera pas régulé de façon optimale. De même, si le circuit électrique qui alimente les équipements concernés est défaillant, l'efficacité du pilotage est compromise.

La société Courant, spécialisée dans la fabrication de gaines, tubes et grillages pour le secteur de l’électricité, le sanitaire et les travaux publics depuis 1953, fabrique des produits de qualité  conformes aux réglementations en vigueur, comme par exemple, pour les travaux relatifs aux installations électriques domestiques.

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